Galatée, Madeline Miller

Titre : Galatée
Auteur : Madeline Miller
Edition : Calmann Levy
Nombre de pages : 48

Depuis l’Antiquité, le mythe de Pygmalion et Galatée n’a de cesse de fasciner et d’inspirer des artistes. Mais ce récit millénaire du sculpteur misanthrope, épris de la statue qu’il vient de réaliser, demeure inachevé : lorsque Galatée est transformée en être vivant par les dieux, elle est réduite au silence par les hommes. Enfin, il est temps pour elle de devenir la narratrice de sa propre histoire et ainsi de choisir elle-même son destin.

Il y a quelques années maintenant j'ai découvert Madeline Miller avec son merveilleux roman : Circé (cliquez ici pour voir ma chronique) et j'avais repéré cette petite nouvelle en faisant une recherche sur les autres œuvres de cette autrice. A l'époque elle n'était pas encore traduite j'ai attendu qu'elle le soit pour enfin la lire.

J'espérais retrouver ce que j'avais tant aimé dans Circé et malheureusement ce ne fut pas le cas.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de l'intrigue car la nouvelle fait moins de 48 pages, ce serait tout
vous spoiler. Mais ce que je peux vous dire c'est qu'elle m'a mise mal à l'aise.

Pygmalion amoureux de sa Statue
(Anne-Louis Girodet)

Tout commence par Galatée "vivante" enfermée par Pygmalion dans un hôpital psychiatrique. Elle va partager avec nous lecteur et lectrice sa détresse, son dégoût pour son mari (dégoût que je partage), son envie de liberté pour elle et sa fille. Le reste je vous laisse le découvrir par vous même.

L'autrice retranscrit très bien - et de manière assez moderne - le côté malsain de la relation Pygmalion/Galatée. Seulement, en si peu de pages je n'ai pas réussi à m'attacher à Galatée. J'ai tout de même eu beaucoup d'empathie pour elle. 

C'est une histoire qui aurait mérité un plus grand développement. J'aurai aimé découvrir le tout début quand Pygmalion a sculpté sa statue. Avoir le point de vue de Galatée lorsqu'elle a pris vie...

Le gros point positif de cet ouvrage est l'épilogue à la fin : Madeline Miller nous parle de ses inspirations et des intentions qu'elle a voulu faire ressortir dans sa novella. J'ai trouvé cette partie très intéressante, et c'est celle que j'ai préférée. 

J'ai lu Galatée lors d'une pause déjeuner dans la salle de pause de mon travail, en ebook sur mon téléphone et avec du bruit autour de moi. Ce n'était peut être pas le contexte idéal de lecture...

Gros bémol également : Le prix de l'ouvrage en format papier : 6.99€ pour 48 pages c'est un peu excessif.  Si la couverture avait été belle le prix serait peut-être"mieux passé"... Mais non elle est hideuse ! Dommage !

Cette déception ne m'enlève pas l'envie de lire Le Chant d'Achille. Pour le moment je ne suis pas "dans le mood" pour le sortir de ma PAL mais qui sait peut-être dans quelques mois ou années...